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Parce que vous pouvez vivre sans eux

15 décembre 2008

Halde and Thé afghan.

Aujourd'hui le petit sujet qui irrite ne concerne pas les petits tas de déchets résultant d'une exploitation minière mais ne vous y trompez pas, nous restons dans le domaine de l'immondice. Intellectuel. Début Novembre, la haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (ça en impose) décidait de dévoiler l'ampleur de ses talents gesticulatifs destinés à lutter contre la gravité. On ne chôme pas à la Halde, et 'faut qu'ça s'voit ! Bref, le joli cadeau hygiènique a décidé de frapper à la source, là où on apprend à se discriminer les pupitres, où la perversion inégalitaire enfume l'esprit vierge et innocent : les manuels scolaires. Le rapport final est accablant, les conclusions indigne d'un pays que le môôôônde nous envie Mesdames-Messieurs! Le premier gros dossier est la représentation homme/femme : les hommes sont plus représentés dans le monde professionnel et plus d'un quart des hommes sont "en position supérieure". Voilà bien devant quelle perversité nous laissons nos enfants tous les matins. Quant à la représentation des femmes n'en parlons pas... "elles apparaissent comme « icône ou emblème » (Marianne, déesses grecques ou romaines, etc.)", ça fait tout cracra comme représentation, comment voulez vous que les gosses aient la moindre de chance de respecter une femme après de tels rapprochements... "ou comme « fille de » ou « femme de » (Joséphine de Beauharnais) ou « mère de » (Létizia, mère de Napoléon)" Bigre! Pourquoi donc est-il précisé que Létizia est la mère de Napoléon? N'aurait-on pas pu agir dans l'intérêt de la femme en écrivant : Napoléon, fils de Létizia Bonaparte et mari de Joséphine de Beauharnais, suivi de biographies complètes sur ces deux femmes, occultant ainsi la place d'un homme qui de toutes façons était trop petit pour en mériter plus. "ou entourées d’enfants en représentation de la famille bourgeoise ou en séductrices." Pouah, les vilaines catins séductrices qui ont l'habitude d'élever les enfants... Pas étonnant qu'on vive dans un monde de lopettes avec un tel enseignement! Et l'infâmie poursuit son cours quand on apprend que "Les auteures représentent moins de 10% du corpus des documents dans les manuels de français." Eh oui, ce n'est pas parce qu'il y a historiquement bien plus d'auteurs, et donc statistiquement plus de bons textes d'auteurs qu'il faut ignoblement occulter des auteures moins douées. On enseigne plus l'excellence, on enseigne l'égalité. Le coup porte grâce au paragraphe suivant, imparable : "les encadrés des métiers sont au masculin pour les métiers de géologue, de volcanologue, de neurochirurgien et au féminin pour les métiers de gynécologue, d’infirmière scolaire, de sage-femme." Mondieumondieumondieu, une sage-femme principalement représenté(e) par une femme, on ne voit pas bien le rapport à la choucroute. L'appui de poids vient alors d'enseignants qui jugent eux aussi certains stéréotypes récurrents comme "la femme de ménage est une femme"! Vous êtes sûrs? Et les mathématiques... que dire lorsque"François collectionne les voitures miniatures- et -Valérie achète les gommettes pour décorer une carte de fête des mères- (collection phare, Hachette, 5ème, 2006)" Bouuuh! Le vilain stéréotype! Au placard les Majorettes pour les garçons, vous collerez vous aussi des gommettes tant que les fillettes n'auront pas leur Barbie superstar collection de Majorettes! Vous n'imaginez pas non plus l'abjecte complot contre le continent Africain! Les prénoms sont en majorité à consonnance Française dans les manuels de maths. Quel frein pour les immigrés de n-ième génération! N'est-il pas incroyable que Gérard, qui a rédigé le problème de Mathématiques, n'ait pas songé à faire coller des gommettes à Salim? Et pourquoi donc les handicapés sont représentés "pour traiter des caractéristiques d’une pathologie ou dans le cadre de la présentation des jeux paralympiques?" Vous avez dit "Dingue"? Et les vieux? Ces galopants chenapants! N'est-il pas honteux de les représenter "dans des situations liées à des problèmes de santé, d’isolement, de déficience physique ou d’inactivité, (...) en ramasseur de champignons, vendeur sur un marché"? Parce qu'évidemment les gamins n'ont ni grand-parents, ni grande tante, et ne croisent jamais de "seniors" pour constater une activité physique et cérébrale qui contredirait les manuels. Mais non, parce qu'elle est Nationale l'éducation on vous dit! Et puis, les enfants ne s'y identifient pas, alors la prochaine fois les éditeurs décriront des vieux qui jouent dans le bac à sable ou qui jouent au foot! Et clac! Et enfin, l'orientation sexuelle reste le gros problème : "Sur 3 097 illustrations, 1 seule est consacrée à l’orientation sexuelle (photo prise lors de la Gay Pride à Paris ouvrant un chapitre de la diversification des objets et formes de l’action collective" On imagine déjà l'orientation sexuelle abordée au collège ou au lycée comme on demande le métier qu'on veut faire plus tard. -"Et toi Julien Sofiane, tu veux être hétéro ou homo?" -"Oin! Je veux être bi, vous m'avez discriminé dans mon choix de réponse!" Les manuels de SVT ne dérogent pas à la règle : -“le rat est attiré par la rate en chaleur” (SVT section Terminale S, édition Bordas). “les grillons mâles attirent leurs femelles par leur chant” “les mammifères femelles en période ovulatoire recherchent et acceptent les mâles” (SVT 4e éditions Nathan, 2007). Ces ouvrages font bien référence aux comportements sexuels des animaux, mais l’attirance pour le sexe opposé est l’unique conduite envisagée. Non à la discrimination du grillon homosexuel! Je crois que ça conclue bien le rapport...
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10 décembre 2008

Zaleucos mangeait les concombres

"À quoi la commission européenne dépense-t-elle votre argent?" La réponse était donnée par le blog Chacun-pour-soi il y a maintenant plus de deux ans dans un article hilarant. Cela aurait pu être une bonne blague des bedonnants de" Bruxelles soucieux de justifier une partie de leur indemnités en se convertissant intermittent du spectacle mais que nenni! Le concombre courbé n'était plus le bien venu sur les étales de vos commerçants préférés depuis le 15 juin 1988.

Ayant appris à vivre sous le signe de la discimination, nous constatons voici une quinzaine et avec étonnement que la même commission a décidé de la prochaine autorisation de la vente des fruits et légumes hors normes. 'zont pas fait dans la dentelle les pioupious! En pleine crise du caddie, mémère n'en attendait pas tant de la part du Mammouth. La fonte des glaces aurait-elle enfin débuté? Nous n'irons pas jusque là mais saluons tout de même l'initiative suscitant quelques interrogations de bonne forme.

Voici 20 ans, la protection du consommateur était mise en avant devant les vilains pas beaux commerçants prêts à tout pour nous entuber avec leur sales concombres tordus. Pas un espèce de début de liant synaptique n'avait fait la relation entre cette mesure et d'éventuelles hausses des prix. Il a donc fallu poirotter 20 ans avant que Mariann Fischer Boel, commissaire européen chargée de l'agriculture et du développement rural déclare à la commission qu'«il était absurde de devoir jeter jusqu’à 20% de produits parfaitement comestibles, au simple motif qu’ils étaient de forme irrégulière». On t'le fait pas dire Lucienne!

Et si on ne peut que se réjouir de cette décision, il faudrait peut être penser à endiguer le syndrôme du législateur. Pour cela, Zaleucos avait une solution pouvant susciter quelques idées : il ordonna que quiconque voudrait proposer une nouvelle loi, «d'avoir la corde au cou, afin d'être étranglé sur le champ, au cas qu'elle valût moins que l'autre. » Nul doute qu'avec une telle disposition, les carottes poilues, auraient pu vivre en parfaite harmonie avec les poireaux biscornus, les patates cagneuses, les raves infirmes et nos chères concombres. Et ceci sans intervention de la Halde, mesdames, messieurs!

4 décembre 2008

Le marteau est tombé dans le bol de Sangria

Ce qu'il y a de formidable avec notre chère autorité supérieure, c'est que quelques soit le "problème" auquel elle se confronte, la méthode d'assainissement reste invariablement la même, froide, implaccable, nocive. Quand on se prend pour un marteau, on a vite tendance a considérer que tout obstacle est un clou, et paf! on se fait mal à ses petits doigts.

Récemment, nous apprenions de source présidentielle que le nouveau fléau à balayer de notre prude société concernait ces petites boissons qui font le bonheur de beaucoup mais s'attaquent avec la plus grande lâcheté, aux plus faibles, aux plus démunis : les jeunes. N'avez-vous jamais vu les Ricard, Soho, ou autre Suze se jeter goulot au fusil sur ces frêles créatures à la merci d'une publicité inféodée aux marchands d'alcoolisme? Non? Sans doute n'avez vous pas la clairvoyance d'un Yves Bur (PMU), associé pour une valse aux dignes représentants des Jaurès, Blum, Allende, Castro, Stal... hop! (Crescendo mais trop haut dans les aigus) Quand on parle grisby chez les parlementaires, l'accord semble enfantin.

Bref, revenons à nos moutons. Le clou étant bien positionné sur sa planchette, ne reste plus qu'au marteau vengeur à rendre le jugement : une indolore augmentation de 23% de la taxe sur les alcools forts. Explication : prenons un produit surtaxé de toutes parts, mettons en avant le fait qu'une frange de la population rebelle refuse obstinément d'arrêter d'en consommer, et concluons que la taxe n'est pas assez importante. Rajoutons à cela que la plupart des alcools forts consommés en France sont d'origine étrangère, on va en plus de ça éviter les surprofits que les étrangers font sur notre dos. C'est y pas bien pensé ça?

Dommage que l'UMPS n'ait pas songé à créer une n-ième commission parlementaire sur le sujet, ils auraient ainsi pu constater que les services s'échangent contre des services, que nous aurions tout à gagner à laisser les marchands étrangers nous innonder d'alcool et surtout que le nombre de suicides étant toujours aussi haut, ils auraient pu en profiter pour glisser un petit quelque chose sur les cordes, lames Gilette et autres falaises si propices à s'y jeter.

À la limite, un peu de jugeotte aurait suffit à penser que :

  • tout le monde connait aujourd'hui les innombrables risques liés au petit verre du midi ou aux grandes gorgées du soir
  • l'alcoolique est prêt à passer tout son budget pour sa grande cuvée villageoise, cela réduira au mieux son budget Panzani
  • le jeune étant souvent prêt à payer bêtement une bouteille à 100€ au Cuca Cabana, cela réduira au mieux son budget Haribo
  • les taxes sur les cigarettes n'ont fait qu'accroitre le marché noir
  • suivant leur logique, les grandes heures de la prohibition doivent être remises au goût du jour

Qu'à cela ne tienne! Le coup est parti, le clou tordu de rire mais les hommes d'action ont agi. Pour votre santé, pour palier votre jugement déficient. Qu'on se le dise dans les têtes de gondole : notre foie en l'Etat est inébranlable!

29 novembre 2008

Raison sociale et chantilly

Et lui, que racone-t-il? C'est plus ou moins la question en suspens une fois sur le blog de monsieur lambda et c'est pourquoi il me faut prévenir de suite le lecteur averti que le litre d'eau doit avoir débordé du vase pour apprécier un minimum ses prochaines lectures. L'existence de ce blog provient de montées d'adrénaline plutôt constantes ces dernières années dues à une certaine forme de publicité hygièniste. Depuis de longs mois déjà, vous ne pouvez plus allumer la boite à troubadour vocale et/ou visuelle, ouvrir le dernier essuie-tout, voire même promener vos petits doigts boudinés sur le web sans avoir à supporter un joli conseil bisounours ne veillant qu'à votre bien être corporel.

Ne voyez-vous pas quels malheurs vous attendent si jamais vous êtiez lachés dans la fosse aux lions consumériste, l'arène des vices, au supermarché : obèsité, cholestérol, arrêt cardiaque, hypertension, diabète, cancer, spasmes, deshydratation, mal être (liste non exhaustive). Le danger guette, sournois, camouflé dans le moindre Chocapic ou molécules de chantilly (voilà un deuxième point eclairci). Prudents, vous écartez les produits sucrés, incarnation du malin. Seulement vous n'y êtes pas! La gangrène s'est également développée dans le sel, les lipides, protides, glucides, il vous faut tout jeter! Hop, débarassé l'éternel boxon du kagibi. Mais baisse du pouvoir d'achat oblige ma pôv' dame, c'est là que l'agence tous risques se pointe dans vos méninges, ménages, publicités pour organiser votre alimentation à bon escient. Et ils en connaissent un rayon les bougres, question chienlit :

  1. « Pour votre santé, mangez au moins cinq fruits et légumes par jour »
  2. « Pour votre santé, pratiquez une activité physique régulière »
  3. « Pour votre santé, évitez de manger trop gras, trop sucré, trop salé »
  4. « Pour votre santé, évitez de grignoter entre les repas »
  5. « Apprenez à votre enfant à ne pas grignoter entre les repas »
  6. « Bouger, jouer est indispensable au développement de votre enfant »
  7. « En plus du lait, l’eau est la seule boisson indispensable »
  8. « Bouger, jouer est indispensable au développement de votre enfant »
  9. « Pour bien grandir, mange au moins cinq fruits et légumes par jour »
  10. « Pour être en forme, dépense-toi bien »
  11. « Pour bien grandir, ne mange pas trop gras, trop sucré, trop salé »
  12. « Pour être en forme, évite de grignoter dans la journée »
  13. « Pour votre santé, bougez plus »
  14. « Pour votre santé, limitez les aliments gras, salés, sucrés »
  15. « Pour votre santé, évitez de grignoter »

Nul doute que vous avez déjà entendu vomir une des ces saintes phrases, cette dose de moraline qui ronge peu à peu "l'hypothèse" que nous sommes de grands garçons et fill-e-s (norme d'écriture selon la novlangue), capables de gérer nos vies en adultes comme depuis des siècles et des siècles, et surtout : comme nous l'entendons. Fort heureusement pour nous, faibles d'esprit, l'infiltration des grands inquisiteurs a tendance à ordonner l'ordalie un peu partout où nous faillons quotidiennement à notre devoir de con-citoyen. Nous reviendrons également sur ces secteurs où la règlementation nous emmerde permet de vivre en harmonie.

Vous les avez vus. Pour vous, tout a commencé par une sombre nuit électorale, le long d'un fil de campagne flou, alors que vous cherchiez un raccourci à tous les problèmes de la planète que vous ne trouverez jamais. Cela a commencé par un mode de vie obsolète, et par un homme que le manque de lucidité avait rendu trop las pour continuer sa descente seule. Cela a commencé par l'assemblage d'une équipe de législateurs de fortune. Maintenant, David Vincent vous savez que le gouvernemaman est là, qu'ils ont pris forme humaine, et qu'il vous faut convaincre un monde incrédule que le cauchemar a déjà commencé.

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Parce que vous pouvez vivre sans eux
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